samedi 3 décembre 2011

Extrait de mon roman ASTERIA RUBENS Chapitre X :


Extrait de mon roman ASTERIA RUBENS Chapitre X :
" Terran partait, marchant doucement comme il n’avait jamais l’habitude de le faire. Derrière lui, il pouvait entendre les propos d’Aaron qui s’estompaient, s’évanouissaient, s’éloignaient. Ses yeux vides pleuraient, son cœur solitaire saignait, son âme sans fond avait mal. Il avançait péniblement vers rien.
Rien : néant – absence – zéro – manque – ...nul – insignifiance – vide – aucunement.
« Chacun de nous n’est rien de plus qu’humain, rien de plus qu’un essai, une étape » Hermann Hesse.
Þ
Il sentit une main chaude se poser sur son épaule. Il se retourna et se retrouva face à Gaïa.
- Tu m’as suivi ? Pourquoi ?
- Je ne t’ai pas suivi. Je suis l’inéluctable résultat de toi. Je ne peux pas te laisser fuir. Je ne peux pas te laisser seul face à tes doutes.
- Laisse-moi. Ma souffrance, tu ne peux pas la comprendre et te voir ici ne peut que l’amplifier.
- Non jamais !
(...)
Elle prit sa main dans la sienne, effleura son visage, plongea son regard dans ses yeux et ajouta ce qu’il n’aurait jamais voulu entendre, ce qui changea la face de son monde, ce qui finit de le bouleverser totalement, ce qui le précipita avec chaos dans le gouffre de la folie :
- Je suis l’inéluctable résultat de toi. Nos destins étaient indubitablement liés dans une époque lointaine. Nous devions être si proches, toi et moi, que nos sentiments ont pu traverser, indemnes, tous ces siècles, sans en subir de périls.
Il sentait la chaleur du doux visage de Gaïa si proche de lui, il baignait dans un état si serein qu’il accepta de partager le jeu de Gaïa. Mais était-ce réellement un jeu ?"

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