lundi 23 avril 2012

ASTERIA RUBENS - Extrait Chapitre IV

ASTERIA RUBENS - Extrait Chapitre IV

"RIEN
Ce mot résonnait dans ses tempes, retentissait dans son cœur, chavirait son regard, lui rongeait son âme, éteignait la flamme de son être. Réduite à RIEN et sans énergie, elle regarda Terran s’éloigner sans mots dire. Il ne se retourna pas comme elle l’espérait tant, encore accrochée à une lueur d’espoir. (...)
Elle murmura très bas, comme pour ne pas s’entendre elle-même :
- Tu as tué mon dieu intérieur.
Mais les dés étaient désormais jetés et elle ne tricherait pas."


dimanche 22 avril 2012

LE PETIT CHEMIN

LE PETIT CHEMIN ...




C'était un petit chemin tout triste

Sinueux rocailleux un peu surréaliste.

Les gens n'osaient pas s'y aventurer

Seuls les utopistes pouvaient l'envisager.




Non, les gens avaient toujours peur de tomber,

Où qu'ils aillent ils craignaient de trébucher.

Alors ils préféraient emprunter les grandes routes

On ne sait jamais, dans le doute ….




Le petit chemin longeait la falaise

Promettant des paysages de genèse,

Chacun de ses cailloux évités en sursis

Menait le rêveur tout près du paradis.




Mais les gens n'aimaient pas éviter les cailloux,

Non, ils avaient bien trop peur pour leurs genoux,

Les gens préféraient les routes cimentées

Et tant pis pour le paradis enchanté.




Pour le consoler de sa tristesse

La mer déchainée dans toute sa liesse

Lui avait conté sa folle histoire d'amour

Avec le ciel au temps des beaux jours.




Elle lui avait peint avec folie chaque ton de bleu

Elle lui avait crié la magie du merveilleux,

Le vent marin passant aussi par là, s'en vint

Caresser à son tour de sa douce brise le chemin.




Le petit chemin qui était si triste hier

Ne se sentait plus vraiment si solitaire.

La confiance reconquise, il finit par croire

Qu'un passant égaré pouvait bien un soir

Fouler ses cailloux et lui jeter un regard.

Il nomma alors ce sentiment : l'ESPOIR ...





vendredi 20 avril 2012

Une bouteille à la mer

Une bouteille à la mer -
@christel lacroix auteur - 19 avril 2012

Un matin il s'était levé le cœur déchiré
Il ne savait plus vraiment que faire
... Ses idées et ses rêves s'étaient brouillés.
Ses pas errant l'avaient mené vers la mer
divine puissance de la nature déchaînée.

A même le sable il était resté tristement assis
Étrange solitaire son âme l'avait fait prisonnier.
Il avait longtemps réfléchi et quelques vers avait écrit.
Ses yeux embués de mille larmes, il les avait enfermé
Dans une bouteille, implorant les dieux de la poésie.

Puis il avait jeté les dés sur le grand ring de l'espoir,
Espoir insensé de boire à nouveau le nectar de la magie,
Espoir fugace de retrouver la paix comme exutoire.
Sa vie doucement s'étiolait, il l'avait ce matin compris,
Un nouveau souffle de vie devait l'empêcher de choir.

Alors il avait jeté la bouteille dans la mer
Ces quelques vers de poésie dans leur prison de verre.
Il lui avait demandé de voguer vers les rives de l'espoir
Et de revenir le voir, rempli de renouveau,peut-être un soir.

Alors il avait jeté la bouteille dans les flots
Remplie des milles lambeaux de ses maux
Quelques folles idées destructrices et pathétiques
Quelques mots nés de soupirs pathétiques.

Alors il avait jeté la bouteille dans les vagues
Tristes pensées d'un esprit qui divague,
Elle était remplie de bulles de sentiments
Nées sauvagement d'un amour trop absent.

Une bouteille aujourd'hui vogue sur les flots
Remplie de quelques vers, de quelques mots.
Une bouteille aujourd'hui vogue sur la mer
remplie de la rancœur d'une histoire solitaire.

Quel est son avenir, quelle est sa destinée ?
Peut-être l'a t'on trouvée, peut-être a t'elle sombré
A t'elle échoué dans les abysses de l'oubli ?
A t'elle échoué sur une plage du paradis ?
 
 

dimanche 8 avril 2012

LES AMOUREUX DE LA MER

Il a composé ici un petit poème
Ecrit sur cette plage de sable doré.
Il l'a dédié un instant à celle qu'il aime,
... Cette fille, infime beauté si belle adorée.


Il a choisi de l'écrire en coquillages
Disposés savamment tout au bord de la mer.
C'était pour lui comme une sorte d' hommage
Une chanson pour ses beaux yeux clairs.

Elle a trouvé étonnant cette forme de langage,
Elle a même été semble t'il très émue.
Longtemps elle est restée assise à même la plage,
Frêle beauté angevine perdue et déchue.

Elle a saisi un à un ces petits morceaux pétrifiés,
Caprice infini du hasard et des tumultes des eaux.
Coquillage hélicoïdal sublime beauté nacrée,
Ils sont apparus à ses yeux encore plus beaux.

Il comprit alors que le langage des coquillages
n'était pas si dérisoire et qu'une simple coquille
avait semé de l'or au fond de l'océan sauvage
des sentiments désordonnés d'une si étrange fille.


Elle lut rêveusement dans cette frêle poésie,
Que bientôt les vagues déferlantes allaient effacer
La caresse sensuelle d'un amoureux transi
Et la chanson charmeuse d'un coeur épris.

La mer endormie sereinement sous son tapis bleu
se fit discrète et berça longtemps leurs amours.
Depuis les coquillages éternels et silencieux
parlent entre eux de cette idylle encore et toujours.


Christel Lacroix Auteur - 08 Avril 2012