LE PHARE
Tout
à coup il l'aperçut dressé au loin
Le
phare unique gardien de la falaise
Le
phare fière emblème côtière
gardait
le port depuis toujours
les
marins en avait fait une idole
l'idole
de leurs retrouvailles en terre
Le
phare restait imperturbable
tempête
pluie et orage il bravait
contre
cyclone et brouillard il luttait
quelque
soit le temps il était là
sa
lumière en cadence rassurait
rouge
ou blanche elle dansait
en
pas de deux tous les soirs venus
le
phare était un saint protecteur
il
avait sauvé des vies de pêcheurs
mais
ce n'était que secret
personne
n'osait en parler
le
sort des hommes de la mer
reposait
sur cette tour de la terre
le
matin dans le brouillard naissant
sa
tête noire aux allures de fantômes
regardait
de ses yeux l'horizon
oubliant
les ténèbres de la nuit
puis
le jour se levait doucement
dévoilant
la jambe de la tour
sa
silhouette découpée sur le bleu
devenait
gracieuse au soleil
ou
barrait avec fierté le gris du ciel
le
soir devenu bleu son rayon s'allumait
dardant
le firmament couchant
tournant
encore et encore sur lui même
dans
une valse sans relâche
la
valse du phare des marins