ELLE GARDAIT L'IMAGE DE SON VISAGE AU CREUX DE SES MAINS ©
Ecrit par Christel Lacroix auteur
Elle gardait
l'image de son visage au creux de ses mains
Celle qu'elle
avait gravée en hommage ce dernier matin
Quand elle
fermait les yeux elle le caressait lentement
Et sentait encore
les aveux cachés de sa douceur d'antan
Elle avait alors
compris qu'elle ne le reverrait jamais
Et devait enfouir
à l'infini son souvenir dans ses pensées
Une larme retenue
était venue obscurcir ces cieux d'été
Le soleil avait
disparu quelques instants pour la bercer
Elle se rappelait
cette joue tendre et son rictus émouvant
Il y avait cette
roue nommée roue de la vie les emportant
Et le souvenir de
sa présence fondait à travers chaque jour
La magie mourait
de cette absence et en oubliait leur amour
Mais la force de
ce souvenir revenait chaque soir à elle
Elle caressait ce
visage sans avenir et rêvait à l'éternel
Cette douceur
gravée à jamais dans la paume de sa main
La rassurait et
réanimait la flamme folle de son lendemain
Si loin d'elle
son visage aimé avait poursuivi son chemin
Ils s'étaient
séparés un été resté en suspens dans son écrin
Son rictus venait
envahir ses rêves bancals de douceurs
Son visage sans
trêve lui souriait et envahissait son coeur
Elle ne savait
pas trop comment lui avouer l'éternel
Ce sentiment si
beau rendait son souvenir immortel
Depuis ce matin
blême où il avait fait ses bagages
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