dimanche 4 novembre 2018

POUR UNE BÊTE A BON SORT


POUR UNE BÊTE A BON SORT ©
Ecrit par Christel Lacroix auteur


Dans le marc de café
Une coccinelle devine sa destinée
Alors qu'un chat roux
Perdu au milieu de son courroux
Désespère de n'être point blanc
De son simple prénom errant

Un chat noir a traversé ici
Elle croit bien avoir tressailli
Un miroir s'est brisé tout à l'heure
Mais elle a bien regardé ailleurs
Elle aimerait tant briller de son âme
Ou du moins de son aura de femme

Elle a toujours parlé aux roses
Amie de Ronsard en apothéose
Mais les chrysanthèmes fanées
La regardent aujourd'hui s'étioler
Une araignée du matin s'impose
Ses yeux voyagent sous hypnose

Elle veut oublier
Elle veut espérer
Attendre l'araignée du soir
Celle qui amène l'espoir
Comme on attend l'étoile qui file
La nuit en pensées volubiles

Elle a oublié son chapeau sur le lit
Elle n'aurait pas dû mais c'est ainsi
Peut-être le bonheur s'en est enfui
Elle s'en moque elle a quand même souri
Une âme heureuse peut continuer à exister
Alors elle se sent plus légère qu'à l'accoutumée

Elle contourne l'échelle sur le mur
Et relit ces mots sans ratures
Elle va chercher un trèfle à quatre feuilles
Pour gommer ses pensées en deuil
Elle n'en trouvera pas
Mais essayer aura été son choix

Elle a choisi de vivre
Jusqu'à en être ivre
Elle a choisi de redoubler d'effort
Son destin ne peut être que d'or
Parce qu'elle y croit très fort
La coccinelle revient alors
Emportant avec elle tous ces sorts



samedi 3 novembre 2018

SI JE PARS C'EST POUR MIEUX REVENIR

SI JE PARS C'EST POUR MIEUX REVENIR ©
Ecrit par Christel Lacroix auteur

Si je pars c'est pour mieux revenir
Tous les arbres du monde parlent le même langage
Et partout à la ronde j'imagine et je revois ton visage
Demain reviendra gorgé de soleil et de nos souvenirs enfouis
On y peindra des merveilles celles qui brillent aujourd'hui

Si je pars c'est pour mieux revenir
Toutes les mers du monde portent la couleur d'un regard
Le premier qui nous a lié parce qu'il n'était pas si tard
Le vert le bleu intime nuance et royaume des mouettes
Je te les écrirai à outrance avec mes seuls mots pour palette

Si je pars c'est pour mieux revenir
Toutes les couleurs du monde chantent la mélodie du bonheur
Celle qu'on oublie mais qui hante le parvis de nos cœurs
Les voiliers à l'horizon de l'été ne vont jamais si loin qu'on ne pense
Ils reviennent toujours au port attachés se reposer par évidence

Si je pars c'est pour mieux revenir
Les ailes du goéland sauront me rappeler notre apesanteur
Il y a des souvenirs qui ne pourront jamais s'envoler ailleurs
Je pense à eux en regardant les nuages danser tout là-bas
Je souris à ce monde trépidant qui me ramènera à tes bras

Si je pars c'est pour mieux revenir
Le monde et ses astres dansent dans la nuit de notre été
Tout ce que nous vivons intense restera notre vérité
Je parcours les montagnes les prés les falaises et les mers
Emportée par cette foi je m'envole si haut dans les airs



vendredi 2 novembre 2018

Article sur la Dépêche : Succès du mini salon du Livre des Grenadines

Sur ce lien vous trouverez l'article paru sur le journal de la Dépêche :



ELLE ETAIT DEUX

ELLE ETAIT DEUX ©
Ecrit par Christel Lacroix auteur

Elle était deux
Partagée intimement
Entre deux couleurs de vie
Et un horizon unique à son firmament
Seuls ses mots en témoignaient dans ses écrits

Elle était deux
Parfois seule et perdue
Sur son caillou dans un coin de Terre
Elle aurait voulu être partout sans être vue
Mais elle se cachait souvent ne sachant que faire

Elle était deux
Son cœur battait à deux cadences
Mais son sang ne faisait qu'une rivière
Celle de l'Amour comme unique évidence
Elle aimait à outrance avec cette foi qui éclaire

Elle était deux
Son sourire à double visage
Comme la lune montre deux facettes
Parfois elle cherchait en vain son rivage
Et sentait le monde tituber au tréfonds de sa tempête

Elle était deux
Double équilibre subtil
Toujours prête à tomber de sa vie
Mais elle avançait accrochée à son fil
Persuadée que l'Amour la sauverait de toute avarie

Elle était deux
Pensées décousues
Écartelées entre deux mondes
Son horizon lointain appelait son âme nue
Elle aimait et c'est tout ce qui résonnait à la ronde

Elle était deux
Elle s'en moquait
Elle voulait offrir du bonheur
C'était le seul dessein qui comptait
Et elle souriait dans son monde en apesanteur

Elle était deux
Continuant à aimer
Coûte que coûte pour toujours
Bien plus loin que ce choix inespéré
Qu'elle ne pouvait pas faire sans mourir d'Amour



by louis robert arthur latapie