C'ETAIT
UNE MAISON SEULE,
PAS DU
TOUT ADOSSEE A LA COLLINE...
C'était
une maison seule, pas du tout adossée à la colline
Elle se
dressait fière et altière, là-bas au bout d'un champs
Elle
regardait l'immense horizon de ses deux yeux d'opaline
Fenêtres
grandes ouvertes et béantes sur le tout et le néant
A la
morte saison le paysage s'étirant y était bien triste et décoloré
Heureusement
elle avait un ami proche qui lui parlait en sifflant
Les jours
de grand vent et de mistral, c'était le vieil arbre de l'amitié
Ils
étaient inséparables, à la vie, à la mort, et puis par tous les
temps
Ils
aimaient se rappeler tous deux les souvenirs de la belle saison
Celle où
tant de trésors bourgeonnaient aux branches de son ami
Celle où
le champs à perte de vue revêtait le violet comme horizon
Pour
étirer mille écharpes indigos jusqu'au firmament encor' engourdi
C'était
la saison du soleil des parfums et aussi des sourires du cœur
Les deux
amis s'y confiaient la nuit quand les couleurs s'éteignaient
Les deux
amis y riaient le jour avec les fleurs violettes du bonheur
C'était
la récolte de la lavande, la vie reprenait alors le dessus en été
Là, on y
vient sans clé après des années de route, comme dans la chanson
Pour s'y
ressourcer en solitaire se reposer ou juste parler avec deux amis
La
lavande y a laissé dans son sillage magique des stries jusqu'à
l'horizon
Là, on
se plaît à rêver et imaginer ce que Van Gogh appelait alors le
Paradis.
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