mardi 22 juillet 2014

C'ETAIT UNE MAISON SEULE ...


C'ETAIT UNE MAISON SEULE,

PAS DU TOUT ADOSSEE A LA COLLINE...



C'était une maison seule, pas du tout adossée à la colline

Elle se dressait fière et altière, là-bas au bout d'un champs

Elle regardait l'immense horizon de ses deux yeux d'opaline

Fenêtres grandes ouvertes et béantes sur le tout et le néant



A la morte saison le paysage s'étirant y était bien triste et décoloré

Heureusement elle avait un ami proche qui lui parlait en sifflant

Les jours de grand vent et de mistral, c'était le vieil arbre de l'amitié

Ils étaient inséparables, à la vie, à la mort, et puis par tous les temps



Ils aimaient se rappeler tous deux les souvenirs de la belle saison

Celle où tant de trésors bourgeonnaient aux branches de son ami

Celle où le champs à perte de vue revêtait le violet comme horizon

Pour étirer mille écharpes indigos jusqu'au firmament encor' engourdi



C'était la saison du soleil des parfums et aussi des sourires du cœur

Les deux amis s'y confiaient la nuit quand les couleurs s'éteignaient

Les deux amis y riaient le jour avec les fleurs violettes du bonheur

C'était la récolte de la lavande, la vie reprenait alors le dessus en été



Là, on y vient sans clé après des années de route, comme dans la chanson

Pour s'y ressourcer en solitaire se reposer ou juste parler avec deux amis

La lavande y a laissé dans son sillage magique des stries jusqu'à l'horizon

Là, on se plaît à rêver et imaginer ce que Van Gogh appelait alors le Paradis.
 
 






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