Peindre un ciel, comme ça, au pinceau
ça a l'air tout simple et si évident
quelques envolées de pinceaux dans le bleu
des petites touches de sombres pour faire tomber la nuit
et puis des éclats de blancs pour allumer les étoiles
à première vue on se dit même que peindre la voûte céleste sera un enchantement
il nous tarde même de toucher aux gouaches pour y donner vie
vite vite on est pressé de faire tomber la nuit de sa palette
on mélange les bleus mais on ne sait plus trop lesquels choisir
on hésite on tergiverse on pallie on mélange et puis on se lance
le moment est extasiant, la nuit va naître de notre inspiration
mais la grâce du moment est éphémère
le ciel a tout à coup du mal à prendre forme
il manque peut-être des nuages, des nuages de nuit
alors on rend visite au blanc, peut-être qu'il va pouvoir nous aider
le blanc n'est pas d'accord, la nuit il dort et ne veut pas valser sur la palette
on se sent seul face à cette nuit si difficile à faire naître
on va alors demander l'aide du noir sachant qu'il ne faut pas en abuser
et dans sa monotonie morbide il rend notre nuit si terne et si triste
en dernier recours face à tant de difficulté on trace la silhouette de la lune
le jaune ayant pitié de nous nous aura un peu aidé dans cette difficile tâche
on le remercie d'un sourire fugace, il a fait renaître l'espoir dans notre cœur
tant pis alors on essaie de piquer les étoiles dans ce ciel raté
peut-être après-tout est-ce ce détail futile qui va le sauver
la main légère court alors entre nuages obscurité et bleu ciel
les étoiles s'allument dans toute la galaxie
mais la main retombe lourde et désabusée
le ciel est raté c'est une évidence
demain est un autre jour
un cœur d'artiste viendra peut-être le réparer
et ressuscitera l'espoir on le sait
Prose artistique 03 avril 2014
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